
2025 l'immobilier ça repart !
Ciel bleu sur le marché, les ventes repartent
Après deux années d’ajustements sévères, le marché immobilier ancien enregistre un net rebond d’activité. Le nombre de transactions a progressé de +11,4 % au 1er semestre 2025 par rapport à la même période en 2024.
Cette reprise est avant tout liée à une accalmie sur le front des taux d'intérêt (3,11% sur 20 ans), conséquence d’une politique monétaire plus accommodante de la Banque centrale européenne et du ralentissement de l’inflation, le tout conjugué à une réouverture du crédit bancaire.
Sur le front des prix, après avoir nettement corrigé à la baisse depuis 2022, ils restent stables. Autant de signaux qui redonnent de l’élan à la demande.
L’Île-de-France enregistre une évolution marquée de son marché immobilier avec une hausse des volumes de +16,5 % sur un an pour les appartements et de +14,6% pour les maisons.
Cette dynamique globale masque toutefois de fortes disparités : les Hauts-de-Seine (+31,6 %) et la Seine-et-Marne (+26,8 %) sur les appartements se distinguent par une activité en forte progression, tandis que la Seine-Saint-Denis est à la traîne avec une baisse de 0,6% des ventes de maisons.
Les prix sont respectivement en hausse de 3,1% pour s’établir à 4 539 € du m2 pour les appartements et en baisse de 2,6% à 4 361 € du m2 pour les maisons. Les départements les plus chers restent les Hauts-de-Seine (6 094 € du m2 pour les maisons et 6 902 € du m2 pour les appartements) alors qu’en Seine-et-Marne ils sont respectivement de 2 639 € et 3 140 € du m2.
Ici aussi, la part des investisseurs décroche, elle ne représente plus que 20,4% des transactions (-6,4%).
Ce premier semestre 2025 confirme un retour progressif des acheteurs sur le marché ancien, encouragés par des conditions de financement plus favorables et des prix stabilisés. Le second semestre devrait confirmer cette tendance, sous réserve d’une stabilité durable des taux, d’une confiance des ménages qui reste à consolider, d’un maintien des prix à un niveau redevenu acceptable.
Dans un environnement encore incertain, le marché immobilier semble entrer dans une nouvelle phase de maturité, où les projets se concrétisent de façon plus raisonnée, plus mesurée — mais toujours avec l’ambition, pour beaucoup de Français, de devenir propriétaires.
Cela devrait permettre au marché d’enregistrer environ 850.000 transactions d’ici la fin de l’année, en espérant que les orages de scène internationale ne viennent pas gronder à l’automne.
L’immobilier reste un excellent placement dans le temps, de nature à sécuriser les acquéreurs et rassurer les vendeurs. Si les prix de l’immobilier ont subi une nette correction ces trois dernières années, la tendance de fond reste haussière sur la dernière décennie.
À l’échelle nationale sur 10 ans, le prix des maisons a grimpé de 23,3% et de 15 % pour les appartements. En Île-de-France, les maisons ont vu leur valeur augmenter de 16,7 %, tandis que les appartements ont progressé de 24,8 % et à Paris, le prix des appartements est en nette hausse de 16,7 %.
Seule incertitude, l’impossibilité de prévoir les éventuelles conséquences économiques des tensions internationales. La guerre en Ukraine avait déclenché un choc inflationniste brutal, provoquant une perte de pouvoir d’achat amplifiée par la hausse des taux. Aujourd’hui, les tensions géopolitiques entre le Proche et le Moyen-Orient font ressurgir ce risque, avec des conséquences potentielles sur le marché immobilier français.